Dans le train de banlieue qui l'emmenait à Mantes-la-Jolie vendredi matin, Francois Bayrou, qui se targue de "ne pas faire campagne comme tout le monde", a réagi à sa façon aux événements de Bayonne. Selon le candidat centriste, l'accueil houleux qui a été réservé au candidat Sarkozy n'était pas l'événement marquant de la journée. Bayrou et son entourage affirment avoir été surtout choqués par l'échange entre le président de la République et deux agriculteurs basques. "Moi, je n'ai pas 40 hectares de terrain !" a-t-il lâché à ses interlocuteurs, qui lui parlaient de leurs maigres revenus. "J'ai trouvé déplacé, violent et méchant qu'il réponde sur sa situation alors que ces Français évoquaient la leur", a expliqué François Bayrou. Cette maladresse évidente du chef de l'État révèle, selon lui, "une perte de contact avec la vie réelle". Pour le reste, le Béarnais a évoqué des "incidents" et une "campagne qui s'égare".
De son côté, le candidat centriste, en léger recul dans les sondages, poursuit sa campagne de terrain, avec un nouveau déplacement en banlieue. Le quatrième homme prétend toucher les "populations victimes de toutes sortes de discriminations" que les grands partis politiques "ne comprennent" pas, selon lui... Il se veut toujours optimiste, malgré ses difficultés à se faire entendre alors que la campagne présidentielle vire au duel Hollande-Sarkozy : "Croire que les Français veulent remettre le PS à la place de l'UMP, ça n'est pas vrai !"
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